Les cavalières de la Gendarmerie royale gardent un œil sur l’ordre public
Il n’est plus étonnant de voir des femmes parmi les éléments du groupement de cavalerie de la Gendarmerie royale, accomplir au mieux leurs missions, aux côtés des hommes, chargées de protéger les personnes et les biens, d’assurer l’ordre public et de veiller au respect de la loi.
Ces femmes disposent d’un savoir-faire de qualité et de compétences avérées sur les plans théorique et pratique, outre leur sens élevé de responsabilité dans l’accomplissement de leurs tâches. Elles sont appelées à porter secours au citoyen, à maintenir l’ordre public et à protéger l’environnement.
Dans une rencontre au Centre de formation de cavalerie de Benslimane avec le sergent Soukaina Ouaizane, elle a confié à la MAP que l’accès au groupement de cavalerie requiert de passer par plusieurs étapes consistant en premier lieu en une formation préliminaire destinée aux nouveaux gendarmes-cavaliers.
Durant cette période, l’accent est mis sur les bases de l’équitation, les connaissances théoriques nécessaires à tout cavalier débutant, les connaissances pratiques renforçant la complicité “cavalier-cheval” et les pratiques professionnelles des unités montées de la Gendarmerie royale.
A travers un programme intense, a-t-elle poursuivi, cette période de formation est essentiellement axée sur l’apprentissage et l’application d’une multitude de techniques permettant aux gendarmes-cavaliers d’acquérir un meilleur niveau dans plusieurs disciplines, dont le dressage, le saut d’obstacle et le débourrage des jeunes chevaux.
La formation professionnelle vise, selon elle, à inculquer les qualités nécessaires à la bonne exécution de ses missions portant notamment sur le respect de la loi, le pouvoir de communication, la confiance en soi, la capacité de prise de bonne décision, la responsabilité et la bonne condition physique.
Pour ce qui est de l’entrainement du cheval, a-t-elle relaté, il se base sur des techniques spécifiques à même de l’accoutumer à une multitude de situations auxquelles il serait confronté lors de certaines missions marquées par les bruits intenses, les mouvements brusques, le feu et la fumées, les terrains variés, les tunnels et les escaliers.
Les missions de ce groupement consistent principalement en l’assistance et secours, protection de l’environnement, protection des sites stratégiques, l’ordre public, collecte d’informations, ratissage et recherche des évadés.
Plusieurs métiers sont associés à cette unité, à savoir le maréchal-ferrant considéré comme un artiste très innovant. Grâce à son expérience au service du cheval, il arrive rapidement à forger un fer parfaitement adapté à la pointure et à la morphologie de chaque pied de l’animal.
Vient ensuite le maître sellier dont l’activité repose sur la réparation et l’entretien des pièces d’harnachement, en plus de l’ensemble des équipements spécifiques à l’univers du cheval.
Par ailleurs, les missions du groupement de cavalerie s’étendent aux compétitions équestres, puisque depuis la création de cette unité, les cavaliers de la Gendarmerie royale ont marqué leur présence avec brio dans différentes manifestations sportives, couronnées par l’obtention de plusieurs médailles aux niveaux national et international.
La course endurance figure parmi les disciplines équestres ayant pour objectif de parcourir de longues distances à cheval et d’évaluer le niveau de compétence du cavalier appelé à gérer l’effort de sa monture, a-t-elle enchainé, soulignant que les gendarmes-cavaliers ont pu monter leur haute compétence en matière d’endurance équestre, que ce soit lors des compétitions nationales ou internationales.
Le concours de saut d’obstacles est aussi une discipline qui permet au cavalier de démontrer son niveau de maîtrise en équitation.
Pour mieux répondre aux exigences du service, permettre aux gendarmes-cavaliers de se maintenir au plus haut niveau technique, et de développer les capacités d’échange avec les cavaliers d’autres gendarmeries, le groupement de cavalerie a renforcé la coopération avec des unités étrangères, telles la Garde républicaine française et la Garde nationale portugaise.
Le cheval a eu, depuis plus de 40 ans, sa juste place au sein de la Gendarmerie royale, la nature toute particulière de certaines missions lui donne le privilège d’être un moyen sans équivoque pour les gendarmes. Les gendarmes-cavaliers constituaient à l’époque un appui à l’action des autres unités sans avoir une structure autonome, jusqu’à la création du groupe d’escadrons à cheval (GEC) en 2000, première unité équestre de la Gendarmerie royale.